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Mon existence à Paris

28 août 2023

Mes lectures du moment ! #7

L'un des meilleurs thrillers que j'ai lus récemment, je nomme... (roulement de tambour) ... Jamais d'eux sans toi d'Alex Sol !

Jamais d'eux sans toiCette jeune autrice de 34 ans a créé un thriller d'un nouveau genre, écrit à la deuxième personne du pluriel. Elle nous parle directement à travers les lignes : "vous" êtes dans la peau de Karen, le personnage principal de l'histoire. Votre passé est sombre, et vous le découvrez au fur et à mesure que vous vous enfoncez dans les pages du livre...Ce roman est épatant, et il est difficile de s'en détacher ! Je l'ai lu en 2 jours.

 

Ce livre traite des violences conjugales, et montre comment la violence s'insinue doucement mais sûrement dans le couple de Karen... Certaines pages sont insoutenables. 

 

Le style se lit très vite, et à chaque fin de chapitre on est avide de poursuivre la suite du roman.  

Alex Sol manie parfaitement les ellipses, en alternant avec aisance le passé et le présent.

 

A lire absolument !

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23 août 2023

Mes lectures du moment ! #6

Est-ce que vous connaissez Malala, la jeune Pakistanaise qui a résisté aux talibans ? 

Elle a gagné le prix Nobel de la paix à 17 ans, rien que ça !

 MalalaDans son livre Moi, Malala. Je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans, elle raconte son histoire, comment les talibans sont arrivés au Pakistan, comment tout a commencé. Les attaques, les privations, la charia, l'intimidation, les bombes, ...

A cause des talibans et de leurs règles misogynes, elle ne pouvait plus aller à l'école pour apprendre. Or c'était impossible pour elle. Son père, professeur, l'a inspiré dans sa bataille pour l'éducation. 

Les Talibans avaient envahi son village dans les montagnes, dans le nord-ouest du Pakistan (vallée du Swat).

Malala Yousafzai a risqué sa vie pour sauver son village, et le droit à l'éducation pour les filles. Elle a diffusé son journal à 11 ans, qui a été lu dans le monde entier, sur le blog de la BBC. Elle a survécu miraculeusement à une tentative d'assassinat perpétrée par les rebelles à la sortie de son école dans son bus scolaire.

Malala s'est retrouvée handicapée, paralysée par attentat à la bombe dans son bus qui l'amenait à son école. Puis elle s'est réfugiée en Angleterre avec sa famille.

Son discours aux Nations Unies, accessible sur Youtube, est magnifique. Elle y parle de la paix, du droit à l'éducation. Je vous le conseille ! 

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23 août 2023

Mes lectures du moment ! #5

Le livre dont j'aimerais vous parler est peu commun, il s'agit de Mémoires d'un Eunuque dans la Cité Interdite, de Shi Dan.

Ce roman historique, basé sur une histoire vraie, retrace le marché des eunuques en Chine, jusqu'au début du 20ème siècle et lors de la dynastie des Qing.

Mémoires d'un Eunuque dans le Cité Interdite

On plonge dans la vie de Yu Chunhe, fils de paysan, entré de force dans la Cité Interdite en 1898 à l'âge de dix-sept ans. Trahi par son oncle qui le vend en tant qu'eunuque (castrat), Chunhe a été victime du trafic d'eunuques qui sévissait encore en Chine au 19ème siècle, et de ses "castrateurs professionnels".

il y passera dix-huit années terribles ; entre la toute puissance de Cixi, l'impératrice douairière qui fait régner la terreur dans la Cité Interdite, la guerre avec l'Occident et d'autres péripéties à suivre...

 

Pourquoi les eunuques ont-il du succès dans la Cité Interdite ?

Parce qu'être un eunuque permettait d'obtenir plus facilement un emploi dans le service impérial. En fait, cela rassurait l'empereur sur sa virilité, tout simplement. Et au commencement, les premiers empereurs utilisaient la castration comme punition.

 

Ce roman nous livre un témoignage passionnant sur la vie quotidienne des castrats et sur celle de leurs maîtres. Car, oui, les eunuques étaient considérés comme des esclaves par la famille royale, et même les eunuques qui montaient en grade avaient des eunuques à leur service !

Moi qui suis passionnée par l'Asie, ce livre m'a apporté beaucoup d'informations sur cette période (qu'on ne voit pas en cours d'histoire malheureusement !).

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23 août 2023

Mes lectures du moment ! #4

I'm back !

Je reviens avec une nouvelle lecture, et non des moindres, la trilogie la plus connue de Haruki Murakami : 1Q84.

Cet écrivain atypique a d'abord été musicien de jazz, puis a ouvert un bar, avant de rencontrer la plume. 

1Q84

 Je sais ce que vous vous dites, le nom du livre est plutôt étrange, non ?

Il n'est autre qu'une référence (et un hommage) à 1994 de George Orwell. Je vous laisse savourer le suspense sans vous en dire plus. 

Excepté... que ses trois romans racontent l'histoire mouvementée d'Aomamé et de Tengo, deux jeunes adultes dans un monde en crise et en proie à des dérives sectaires.

 

Sur quel ton Murakami a-t-il choisi de raconter son histoire ?

Le livre (ou chef-d'oeuvre !) s'ouvre tel un roman policier, plus loin il devient thriller, parfois il est écrit comme un Ghibli dans des tons plus réalistes... Impossible d'associer un style à ce livre ! Il est unique. 

 

En tout cas on n'arrive pas à s'en détacher, j'ai terminé la trilogie si vite ! Trop vite...

 

J'ai emprunté les trois romans à la médiathèque, donc en plus d'être géniaux ils ne m'ont rien coûté! Vive les médiathèques. 

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22 août 2023

Le musée des égouts

Super découverte : le musée des égouts de Paris !

Musée des égouts

 

Situe juste en-dessous du pont de l'Alma, le musée des égouts en jette !

Si vous êtes lassés des musées de peinture / sculpture / arts en général, ou bien que vous avez visité tous les musées possibles de la ville, quoi de mieux que de voir les dédales de tunnels juste sous nos pieds ? 

 

J'ai beaucoup appris sur l'histoire des égouts de Paris, et même encore aujourd'hui un projet y a lieu dans le cadre des Jeux Olympiques ! Les égouts sont longs de près de 2 600 kilomètres, et c'est sous le boulevard Saint-Michel (près de Notre-Dame) que les Romains construisirent les premiers égouts parisiens.

Pour en savoir plus, foncez-y !

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21 août 2023

Nouvelle découverte taïwanaise

Aujourd'hui je vous propose de découvrir un nouveau restaurant taï (-wanais!) : Baobar.

Les saveurs correspondent à un mélange entre la cuisine japonaise et chinoise, apportant de la subtilité et de l'originalité à chaque plat. 

Tout est fait maison, des baos aux mochis sésame noir et cacahuètes. Un délice ! 

Baobar

 

Comme d'habitude je n'ai pas pu résister à l'appel des baos, sans compter les dim sum (raviolis frits ou dumplings), les nouilles aux aubergines et autres légumes, et le dessert... Bien sûr que j'ai partagé, sinon je serais rentrée chez moi en roulant sur mon ventre...

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Baobar 

42 Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie

75004 Paris

6 juillet 2023

Consommer ses vacances

Les clapotements de l’eau me sortent de mon songe. Les vagues vibrent en harmonie, me guident vers un profond sommeil. Je me rappelle Florence, après Pise, les souvenirs flottent dans ma tête.

Kroyer - Heure Bleue

J’ai toujours l’impression que les vacances ne sont qu’un prétexte ; un prétexte pour ne plus penser et être dans le moment présent. On pense toujours au moment suivant, qui n’est pas encore arrivé. On a le temps de l’idéaliser, de le rêver. On le vit dix fois dans notre tête avant de le vivre. La réalité apparaît après beaucoup plus terne.


Sur les photos Instagram, on ne voit pas la masse de touristes, la chaleur, la transpiration, les voitures, on ne sent pas l’odeur de crème solaire, on n’entend pas le bruit du monde. La réalité se cache. Les influenceurs proclament une nouvelle ère de la consommation ; on consomme le voyage, on grignote chaque instant comme un boulimique qui n’a en tête que la suite. La suite de quoi ? D’aujourd’hui. De maintenant.


C’est en pensant à tout cela que je regarde la mer, mon cerveau est ailleurs, ai-je bien coupé le chauffage en partant ? Les vibrations des vagues sur le sable me bercent, m’hypnotisent.

5 juillet 2023

La cause

Comme tous les matins, M. Lacause se rend à son travail en voiture. Comme tous les matins, il mange au volant une barre chocolatée, dont il jette le papier d’emballage par la vitre ouverte. Puis se déroule sa journée de bureau, monotone et routinière.

Le travail est long, et rien d’inusité ne se produit. Il fait face au même collègue, avec son visage impassible et morne. Il est tenté de faire sa blague quotidienne sur le café, mais cette fois-ci ne souhaite pas renouveler le schéma usuel de sa journée. Il s’adosse à son siège, et soupire. Il regarde par la fenêtre. Les feuilles volent de long en large, traversant les poubelles et déchets, en emportant à leur passage. Un sachet les rejoint dans leur danse, et s’envole vers eux, exécutant sa danse vers le ciel. Il gonfle et respire au gré des courants d’air, se dirigeant vers Marc, et le narguant en redescendant vers le sol. Il s’emballe dans son élan, et disparaît derrière la cour.

Marc sort de ses rêveries. Son boss lui fait face, et le regarde d’un sourire narquois. Il est temps de travailler. Un bore out plus tard, il sort à 19h du bâtiment blanc et terne. Il n’a même pas faim, mais il ne sait pas quoi faire. Il se sent si seul. Et vide, comme s’il n’avait plus aucune volonté ni aucun rêve au fond de lui.

Le lendemain rebelote, sa journée n’est qu’une répétition de la veille, et lui qu’un pâle reflet de lui-même. Il parvient à son appartement, se fait le même repas que la veille, et part pour regarder Matrix pour la énième fois, avant de se coucher.

Le lendemain matin, en se rendant à son travail en voiture, M. Lacause entend la nouvelle aux informations : une pollution d’origine inconnue décime la faune et la flore de la région. Troublé, il allume une cigarette, dont il jette le mégot incandescent par la vitre ouverte.

Au travail, tous les collègues ne parlent que de cela : interdit par les autorités de boire l’eau du robinet ! Les bouteilles d’eau seront distribuées en masse au supermarché. Il est question de faire des réserves.

Marc n’a envie de parler à personne, mais il n’entend que cela : pollution, fin du monde, faune décimée, etc. Il n’a pas envie de parler, n’a pas d’enfants, pourquoi ceci devrait-il être son problème ? Perturbé, il quitte le travail un peu plus tôt que prévu, et rentre chez lui dans sa Toyota grise de 60 chevaux. L’autoroute est dense.

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Quelques mois plus tard, les autorités détectent une présence de H2-79, un composé d’emballage. Il s’avère par la suite que l’emballage ayant produit le dérèglement de la faune locale n’est rien moins qu’un emballage de Danny’s, la célèbre marque de barres chocolatées.

Perplexe, Marc se demande comment un si petit objet a pu agir sur autant de paramètres. Il ne jettera désormais plus aucun emballage, en particulier depuis les vitres de sa Toyota.

Feuilles

4 juillet 2023

Chute

J’ai envie de profiter de ces vacances, qu’elles me fassent fuir mon quotidien. 

Demain je réalise un rêve avec Guillaume : sauter en parachute. 

Le saut devrait être périlleux, avec une vue au-dessus des falaises d’Etretat. La ville du Havre est banale, après une petite promenade nous commençons à chercher l’aéroport. Nous le voyons de loin, mais c’est avec difficulté que nous trouvons l’entrée. 

La clameur de la salle me tape les oreilles.

Au bout de trente minutes, un animateur est désigné pour chacun de nous. Le suspense monte. Je vois les différents « sauteurs » monter dans leur avion, si petit, et disparaître. 

Les avions dansent sur la piste, sur une chorégraphie bien câblée. J’entends soudain mon nom. Le moniteur m’appelle ! Il est assez vieux, grimaçant, et dès que je lui pose une question, il me regarde d’un air mauvais. Comment lui faire confiance ? 

Guillaume, lui, a un moniteur souriant, qui aime la vie. Pourquoi ne peut-on pas choisir son moniteur ? Pas le temps de réfléchir, nous sautons dans l’avion, qui fait un bruit dément. Je ne me rends toujours pas compte que je vais sauter. A trois mille mètres ! 

J’aperçois les falaises, quel spectacle ! Un moniteur ouvre la porte latérale du ridicule avion, et disparaît avec son « sauteur ». Je commence, doucement mais sûrement, à me diriger vers la sortie. La sortie étant un trou béant au-dessus des falaises. 

Je me cambre pour me mettre dans la position de sécurité du saut, et boum ! 

 

Saut

Le vent est tellement puissant dans mes oreilles que je ne m’entends pas crier. 200 km/heure dans les tympans ! Autant vous dire qu’ouvrir la fenêtre sur l’autoroute, c’est facile !

 

L’air pénètre dans chaque parcelle de ma peau, j’ai si froid. Depuis combien de temps me suis-je jetée du haut de l’avion ? Les secondes semblent des minutes. Soudain, mon moniteur lâche le parachute. Au loin, j’aperçois Guillaume qui fait des loopings avec Monsieur Le-meilleur-moniteur-du-monde. Je demande au mien si je peux manier le parachute et faire de même, il refuse. 

 

On atterrit sur la pelouse. C’est fini ! L’instant a disparu dans mes souvenirs. Il ne me reste plus qu’à reprendre le train, et reprendre ma vie.

4 juillet 2023

L'éveil

EveilElle s’éveille doucement, sort maladroitement de son rêve, tranquille. Les clapotements de l’eau de source parviennent à trouver un chemin vers son oreille. Elle se sert une tasse de thé fumante, et écoute le chant des oiseaux rieurs. 

 

Elle sent un bourdonnement dans sa tête, qui disparaît et s’efface. Il n’y a qu’aujourd’hui. Si seulement elle l’avait réalisé plus tôt. Elle se dirige vers la clairière, s’étire.

 

Les canards dansent sur l’eau, se laissent porter par la brise et le courant. Pas une onde de stress n’est perceptible. Dans la forêt, elle aperçoit un chevreuil, qui la toise d’un oeil accusateur.

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