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Mon existence à Paris
4 juillet 2023

Chute

J’ai envie de profiter de ces vacances, qu’elles me fassent fuir mon quotidien. 

Demain je réalise un rêve avec Guillaume : sauter en parachute. 

Le saut devrait être périlleux, avec une vue au-dessus des falaises d’Etretat. La ville du Havre est banale, après une petite promenade nous commençons à chercher l’aéroport. Nous le voyons de loin, mais c’est avec difficulté que nous trouvons l’entrée. 

La clameur de la salle me tape les oreilles.

Au bout de trente minutes, un animateur est désigné pour chacun de nous. Le suspense monte. Je vois les différents « sauteurs » monter dans leur avion, si petit, et disparaître. 

Les avions dansent sur la piste, sur une chorégraphie bien câblée. J’entends soudain mon nom. Le moniteur m’appelle ! Il est assez vieux, grimaçant, et dès que je lui pose une question, il me regarde d’un air mauvais. Comment lui faire confiance ? 

Guillaume, lui, a un moniteur souriant, qui aime la vie. Pourquoi ne peut-on pas choisir son moniteur ? Pas le temps de réfléchir, nous sautons dans l’avion, qui fait un bruit dément. Je ne me rends toujours pas compte que je vais sauter. A trois mille mètres ! 

J’aperçois les falaises, quel spectacle ! Un moniteur ouvre la porte latérale du ridicule avion, et disparaît avec son « sauteur ». Je commence, doucement mais sûrement, à me diriger vers la sortie. La sortie étant un trou béant au-dessus des falaises. 

Je me cambre pour me mettre dans la position de sécurité du saut, et boum ! 

 

Saut

Le vent est tellement puissant dans mes oreilles que je ne m’entends pas crier. 200 km/heure dans les tympans ! Autant vous dire qu’ouvrir la fenêtre sur l’autoroute, c’est facile !

 

L’air pénètre dans chaque parcelle de ma peau, j’ai si froid. Depuis combien de temps me suis-je jetée du haut de l’avion ? Les secondes semblent des minutes. Soudain, mon moniteur lâche le parachute. Au loin, j’aperçois Guillaume qui fait des loopings avec Monsieur Le-meilleur-moniteur-du-monde. Je demande au mien si je peux manier le parachute et faire de même, il refuse. 

 

On atterrit sur la pelouse. C’est fini ! L’instant a disparu dans mes souvenirs. Il ne me reste plus qu’à reprendre le train, et reprendre ma vie.

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