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Mon existence à Paris
4 juillet 2023

La salle

Comme à mon habitude, je me rends à ma salle de sport. Je branche mes écouteurs, et me lance. Une, deux, une, deux… Plus que 5 jours avant mon concours. J’ai pris goût au sport il y a presque une décennie. Je ne sais pas pourquoi je continue. Est-ce mon corps ou mon ego qui m’y pousse ?

Sport

J’ai mal aux épaules. Pourtant, cela fait 4 ans que j’adapte mon alimentation à mes besoins corporels. Et je suis passée par tant de coaches, tous plus barbants les uns que les autres. Le sport n’est pas une passion à long terme. Je m’en rends compte maintenant. Mon corps se donne à cent vingt pour cent, et je n’arrive pourtant pas à m’arrêter. Je recherche constamment l’équilibre entre ce que j’ingère et mes exercices quotidiens, or c’est une recherche perdue. Qui plus est, je mets la musique à fond et me bousille les oreilles. Le seul avantage qu’il me reste, c’est que la salle m’a poussée à arrêter de fumer. Et de manger gras. Après le sport, je me sens emplie d’un sentiment d’accomplissement, et d’allégresse.

Où sont passées mes autres ambitions ? Il y a juste 6 ans, des dizaines de projets emplissaient ma tête, et ils se sont évanouis. Pourtant j’ai essayé. D’écrire mon livre. De faire des blogs - cinq au total, et de lancer mes savons, mes huiles essentielles. J’ai tout réalisé ! Tout fait en quelques années. Seul le sport me motive. Et puis ce sont mes seuls contacts, à la salle.

Parfois j’ai envie de tout arrêter, car travailler chez Zara pour vivre et payer ma passion me porte un coup au moral. Et mes parents, je n’en puis plus de vivre à leurs côtés ! J’ai l’impression d’être une sangsue. Si seulement j’avais une passion pour la cyber sécurité, ou la finance de marché. Les choses auraient été plus simples. Ou si j’avais été née aux Etats-Unis, j’aurais pu profiter de mon don, ou du moins de ma motivation, pour décrocher une bourse et avoir un diplôme utile.

Les passions sont risquées. Quand on ne les prend pas au premier coup, soit elles disparaissent soit elles nous submergent.

Aujourd’hui, je n’entends plus les bruits des machines. Peut-être en suis¬-je une. Trois heures de muscu et de cardio par jour, c’est un rythme normal pour moi.

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